Fondée en 1849 au Tribunal de Courtelary, la Section d’Erguël était la première du Jura Sud. L’Assemblée constitutive eut lieu le 10 octobre, et la première séance le 19 novembre au restaurant de la Croix Fédérale. Le premier président était le pasteur Bandelier, de Corgémont. On peut lire, dans le récit de l’Assemblée du 100ème anniversaire de la Section, le fait que « les émulateurs d’Erguël, sans avoir l’envergure d’un Thurmann ou d’un Daguet, comptaient des hommes lucides et courageux, qui s’occupaient utilement des questions embrassant les domaines les plus divers. »
En 1860, la sous-section d’Erguël est fondée. Le Dr. Schwab, sous l’impulsion duquel « sont créés entre autres le Corps des Cadets en 1863, l’École d’horlogerie en 1866 et les Bains froids en 1874 », en fut la personnalité la plus marquante. Suite à une période d’intense activité puis d’instabilité, la Section d’Erguël devient une société artistique, littéraire et scientifique, organisatrice de conférences rencontrant un très grand succès. Après la Seconde Guerre mondiale, la Société vit une nouvelle période d’agitation provoquée notamment par les remous de la Question jurassienne.
De 1974 à 1976, la Section d’Erguël et son Comité semblent disparaître. Dans les Actes, la rubrique la concernant se borne à indiquer le nom d’un responsable ne portant pas le titre de président. Les démissions sont par ailleurs nombreuses. Le mois d’octobre 1976 sonne un nouveau départ, et un nouveau Comité figure dans les Actes de 1977. Les activités de la Section reprennent alors sous la présidence de Pierre Charotton, puis de Jean-Pierre Bessire, Jean-Jacques Gindrat et enfin Philippe Beuchat (2011). En novembre 1999, la Section fête son 150e anniversaire à Courtelary. L’événement est immortalisé par la publication de Mosaïque d’Erguël, un volume auquel ont contribué de nombreux auteurs et illustrateurs de toute la région.